Menteurs et assassins

 
Menteurs et assassins. Rapport Chilcot

Menteurs et assassins. La caricature du 09/07/2016 dans CTXT

Après sept ans de travail, The Iraq Inquiry, aussi appelé le rapport Chilcot d’après le nom du président de la commission d’enquête, Sir John Chilcot, a été publié. Il ne confirme que quelques soupçons mineurs et d’autres qui étaient déjà plus qu’évidents il y a 13 ans.

Il confirme l’existence d’un pacte pour une campagne coordonnée visant à manipuler l’opinion publique en lui faisant croire qu’ils essayaient d’empêcher une intervention en Irak alors que tout le poisson était déjà vendu et qu’ils s’en moquaient éperdument. Ils voulaient leur guerre. Et Aznar était d’accord.

Le 8 novembre 2002, le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé à l’unanimité la résolution 1441(PDF), qui offrait à l’Irak une « dernière chance » de remplir ses obligations en établissant un calendrier détaillé pour le désarmement. C’était le premier chapitre de ce qui allait devenir un festival de mensonges aux conséquences désastreuses.

Le 5 février 2003, Collin Powell a présenté au Conseil de sécurité des Nations unies une étude de ce qu’il prétendait être la preuve du programme présumé d’armes de destruction massive de l’Irak.

-Toutes les images utilisées par Collin Powell (PDF8,5Mb)
Transcription. Copie en archive du site du Département d’État américain)
-Discours complet (vidéo)

Les enregistrements, les photographies, les reconstitutions virtuelles et les conclusions qui en découlent ne sont rien d’autre qu’un mauvais scénario permettant de formuler des affirmations basées sur des soupçons et donc de ne juger que sur des indices. Une parade, la guerre était déjà en cours.

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Pour se faire une idée de la faiblesse des preuves et de l’explication bâclée en général (justifiée par des raisons de sécurité), voici comment Collin Powell a démontré l’existence de certaines armes chimiques :

« Il s’agit de l’un des 65 sites en Irak, dont nous savons qu’ils possèdent des munitions chimiques. C’est ici que les Irakiens se sont présentés avec quatre échantillons d’armes chimiques.

Vous voyez ici 15 bunkers en jaune et rouge. Les quatre carrés rouges représentent des bunkers actifs contenant des munitions chimiques.

comment le sais-je ?

Permettez-moi d’y regarder de plus près. Regardez les photos de gauche, de plus près, quatre bunkers chimiques, les deux cercles représentent des bunkers stockant des munitions chimiques »

Pour couronner le tout, selon The Guardian, plusieurs experts ont souligné qu’au moins 10 des 19 pages du document intitulé« Iraq : its infrastructure of cover-up, lies and intimidation » avaient été copiées à partir de divers écrits universitaires, dont un article de l’étudiant californien Ibrahim al-Marashi. Les services de renseignements n’ont pas été très malins.

Pourtant, cela leur a suffi pour déclencher la guerre. Le 20 mars 2003, ils ont renvoyé les inspecteurs et ont commencé à faire ce qu’ils aiment le mieux : tuer pour la paix et la sécurité.

« C’est l‘heure de vérité pour le monde », a déclaré George Bush en inaugurant le massacre par cette phrase à la con.

On se souvient de la suite de l’histoire, les armes de destruction massive n’ont jamais été trouvées, celles avec lesquelles on justifiait de semer l’Irak avec des pétards.

Les réactions des trois menteurs bellicistes des Açores ont été diverses, mais avec un scénario commun : c’était nécessaire, ils le referaient, et bien qu’ils reconnaissent que le mensonge était la seule excuse, ils continuent à soutenir qu’à l’époque, c’était la vérité incontestable.

Le plus cynique des trois menteurs assassins a peut-être été José María Aznar, qui s’est permis d’admettre que ce qu’ils prétendaient savoir sans l’ombre d’un doute, personne ne le savait en réalité à l’époque. Et il l’a avoué sous les applaudissements, je suppose, d’autres partisans fanatiques du déversement gratuit de bombes.

Aujourd’hui, la chanson à la mode chez les menteurs meurtriers est de répéter comme des perroquets sans tête que « l’Espagne » n’a pas participé à la guerre, qu’elle n’a pas tiré un seul coup de feu. Non seulement ce n’est pas vrai, il y a eu plus d’un coup de feu, mais c’est aussi une autre façon honteuse de cautionner le soutien à une guerre décidée unilatéralement, un interventionnisme pur et dur qui a nourri et engraissé les démons qui continuent de hanter l’Europe et le monde.

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