La plateforme civique Action contre la haine (ACO), composée de professionnels de la jurisprudence, du journalisme, de la littérature et du monde universitaire, a dénoncé Santiago Abascal devant le bureau du procureur de la Cour suprême pour délit d'incitation à la haine pour avoir établi un lien entre l'immigration et la criminalité dans le but de promouvoir l'expulsion massive de la population migrante résidant dans notre pays.
L'association a dénoncé devant la section pénale de cet organe la nature récurrente des messages de haine à travers les réseaux sociaux et les médias dans lesquels le leader de Vox associe le groupe de migrants à la dangerosité sociale et à la criminalité, dans ce que l'équipe juridique de l'ACO dénonce comme une stratégie d'Abascal et de son parti pour attiser l'hostilité à l'égard du groupe de migrants.
*La haine écrite en espagnol
Parmi les actions dénoncées par l'ACO dans le cadre de cette stratégie, on peut citer la diffusion de messages racistes par des porte-parole du parti d'Abascal, comme la députée Rocío de Meer, qui a publiquement défendu "un processus de réémigration extraordinairement complexe", qui impliquerait l'expulsion de huit millions d'immigrés et de leurs enfants. "Nous avons le droit de survivre en tant que peuple", a-t-elle déclaré. En outre, l'association fournit de la documentation sur des propositions telles que celle que Vox a présentée dans son programme économique le 25 juin, qui comprenait"l'annulation de toutes les régularisations d'immigrants illégaux effectuées par le bipartisme", ce qui signifierait le retour à l'illégalité de plus d'un million de personnes qui résident et, dans une large mesure, travaillent en Espagne, et l'exécution de"déportations massives".
Vous pouvez lire les arguments ici.
A l'heure où vous lisez ces lignes, et après avoir signé, il y a déjà plus de 40 000 signatures sur un objectif de 51 200. L'initiative ayant été lancée hier, il est plus que probable que dans quelques heures, l'objectif sera atteint et dépassé.
C'est toujours la même histoire, ces groupes haineux ne sont pas un phénomène nouveau. Bien avant (et aussi après) la mise en pratique de l'un des principes de propagande de Joseph Goebbels, à savoir la création d'un ennemi unique, beaucoup ont eu recours à la simplification pour construire un récit "facile", réductionniste et faux afin de créer un adversaire unique. Une fois ce principe mis en pratique, ils se sentent légitimés à persécuter, réprimer et, dans de nombreux cas, exterminer des collectifs entiers.
Ainsi, l'histoire nous laisse de nombreux exemples de peuples, d'ethnies ou de races qui ont été "marqués" puis massacrés et qui, dans de nombreux cas, ont même servi de prétexte pour déclencher des conflits aux résultats désastreux.
J'ai de nombreuses raisons de signer en faveur de cette proposition et je vous invite à faire de même.
Je pourrais les reprendre une à une ici, mais comme mon travail consiste en grande partie à essayer de synthétiser, je m'en tiendrai à une seule : ne pas laisser passer tant d'actes évidents d'incitation et de propagation de la haine cette fois-ci, pour ne pas avoir à baisser la tête demain et mentir en disant que je ne l'ai pas vu venir. Et ils proclament sans ambiguïté leurs intentions depuis leur naissance.
