Le musée d'histoire de Buffalo reporte un événement en raison des menaces de mort proférées à l'encontre du dessinateur Adam Zyglis et de sa famille

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Le musée d'histoire de Buffalo reporte un événement en raison des menaces de mort proférées à l'encontre du dessinateur Adam Zyglis et de sa famille

Un événement au musée d'histoire de Buffalo, auquel devait participer le dessinateur Adam Zyglis, a été reporté après qu'une de ses caricatures, publiée le 7 juillet, a suscité des critiques à l'encontre de l'auteur et de la Buffalo Newspaper Guild qui ont conduit à des menaces crédibles à l'encontre du dessinateur et de sa famille, y compris des menaces de mort, de la part de partisans et de sympathisants du mouvement MAGA.

Le musée et le journal ont décidé de reporter l'événement en raison de graves problèmes de sécurité publique et de menaces directes qui ont justifié l'intervention de la police de Buffalo.

La caricature montre un homme portant une casquette"Make America Great Again" emporté par les eaux au Texas le 4 juillet avec une pancarte sur laquelle on peut lire: "HELP". Également emporté par le courant, un panneau sandwich indique: "Le gouvernement est le problème, pas la solution".

La caricature a été critiquée au niveau local et national. L'assemblée législative républicaine du comté d'Erie a critiqué à la fois la caricature et le fait que le musée reçoive des fonds du contribuable. L'événement, désormais reporté, devait clôturer une exposition intitulée"Ink & Insight : 20 years of Adam Zyglis Cartoons" (Encre et perspicacité : 20 ans de caricatures d'Adam Zyglis), qui retrace deux décennies de travail de Zyglis pour le Buffalo News et dans le cadre de la syndication nationale.

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Différents collectifs ont exprimé leur soutien au caricaturiste par le biais de communiqués.

Le CPJ, le Comité pour la protection des journalistes, une organisation indépendante à but non lucratif qui promeut la liberté de la presse dans le monde, l'a formulé de la manière suivante.

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"Le CPJ est alarmé par les informations faisant état de menaces de mort à l'encontre du dessinateur Adam Zyglis, lauréat du prix Pulitzer, suite à la publication d'un dessin éditorial dans le quotidien new-yorkais The Buffalo News. Ces menaces de violence constituent une tentative effrayante de faire taire les commentaires critiques, et les autorités doivent assurer la sécurité de Zyglis afin qu'il puisse continuer à faire son travail sans crainte de représailles".

La Société des journalistes professionnels (SPJ) a également exprimé sa solidarité avec le dessinateur et condamné les menaces de mort.

La Société des journalistes professionnels soutient pleinement le dessinateur Adam Zyglis, lauréat cette année du prix Sigma Delta Chi pour la caricature éditoriale, et condamne fermement les menaces de violence proférées contre lui et sa famille à la suite de la récente publication d'une de ses caricatures dans le Buffalo News. Les prix SDX récompensent le meilleur du journalisme professionnel dans la presse écrite, en ligne, audio, télévisée et dans d'autres catégories.

La caricature de Zyglis qui a suscité les récentes menaces évoque les tragiques inondations au Texas et le rôle essentiel des pouvoirs publics en cas de catastrophe. La caricature s'inscrit dans la longue et respectable tradition de la caricature éditoriale : provoquer la réflexion, encourager le débat et défier le pouvoir par le biais d'un commentaire visuel. Les gens sont libres de ne pas être d'accord avec ce point de vue. Ce qu'ils ne sont pas libres de faire, c'est de menacer de violence en réponse.

La Buffalo Newspaper Guild et le Buffalo Museum of History ont pris la décision de reporter un événement public organisé jeudi soir pour célébrer le journalisme local en raison de menaces crédibles pesant sur la sécurité de M. Zyglis. L'événement, "Drawing Support for Local Journalism", devait lancer la campagne Protect Local Journalism de la Guilde dans un musée présentant le travail de Zyglis. C'est plus qu'une perturbation : c'est une attaque contre les valeurs de la liberté d'expression, du discours civil et du soutien de la communauté à la presse.

"La SPJ soutient Zyglis, la Guilde et tous les journalistes qui sont menacés simplement parce qu'ils font leur travail", a déclaré Emily Bloch, présidente de la SPJ. "Nous appelons les forces de l'ordre à prendre ces menaces au sérieux et nous appelons le public à soutenir le droit des journalistes, y compris des journalistes d'opinion, à publier sans crainte.

Le rôle des caricaturistes et des journalistes d'opinion est trop souvent mal compris. Ces créations ne se contentent pas de divertir, elles interpellent, provoquent et suscitent un dialogue nécessaire.

"Les menaces contre moi et ma famille ne sont jamais une réponse acceptable à un désaccord avec une caricature éditoriale", a écrit M. Zyglis, qui est également lauréat du prix Pulitzer, dans un message publié sur les réseaux sociaux."Les menaces de violence n'ont pas leur place dans une démocratie qui défend la liberté d'expression et le premier amendement.

Comme l 'a écrit Margaret Sullivan, ancienne rédactrice en chef du Buffalo News, il existe de nombreuses réponses raisonnables à une caricature avec laquelle on n'est pas d'accord : écrire au journaliste, en discuter avec d'autres ou poster un commentaire sur les médias sociaux. Au lieu de cela, on a assisté à une vague d'indignation alimentée par des figures médiatiques et des politiciens partisans, suivie de menaces de mort et de la nécessité de recourir aux forces de l'ordre et à la sécurité privée.

"Le premier amendement protège le droit des journalistes à dire la vérité, à offrir des commentaires et à défier ceux qui détiennent le pouvoir", a déclaré Caroline Hendrie, directrice exécutive de la SPJ. "Lorsque les menaces et le harcèlement sont utilisés pour réduire au silence un journaliste comme Zyglis, il ne s'agit pas seulement d'une attaque contre une voix, mais contre la liberté de la presse elle-même.

L' American Association of Editorial Artists a publié une déclaration ferme en faveur de M. Zyglis, condamnant les menaces et plaidant courageusement pour la liberté de la presse et la liberté d'expression.

L'American Association of Editorial Cartoonists(AAEC) exprime son soutien au dessinateur politique Adam Zyglis et condamne sans équivoque les menaces de violence proférées à son encontre et à l'encontre de sa famille à la suite de la publication par le Buffalo News d'une caricature éditoriale qu'il a dessinée. Zyglis est un artiste lauréat du prix Pulitzer et a reçu cette année le prix Sigma Delta Chi de la Society of Professional Journalists pour ses dessins éditoriaux, ainsi que le National Headliner Award. Il compte parmi les meilleurs artistes politiques de notre pays.

La réaction de certains la semaine dernière à la caricature de Zyglis illustrant les problèmes liés aux inondations au Texas - exprimant son opinion sur la rhétorique MAGA concernant le rôle du gouvernement - a entraîné l'annulation d'un événement parrainé par la Buffalo Newspaper Guild et le Buffalo History Museum en raison de"menaces crédibles" pour la sécurité de Zyglis et de sa famille. L'ironie tragique est que l'événement avait été planifié dans le cadre d'un effort visant à"protéger le journalisme local". Sa caricature était juste et transmettait efficacement un message important. C'est le rôle approprié et important de l'art politique dans une société démocratique. L'AAEC félicite également le Buffalo News pour son soutien à Adam et son engagement en faveur d'une presse indépendante et libre.

Le journalisme sous toutes ses formes est aujourd'hui attaqué par un parti politique qui n'hésite pas à brandir la menace de la violence et de l'élimination des droits constitutionnels. Avec les actes de violence politique de ces deux dernières années, dont le meurtre d'un législateur au Minnesota en juin, les menaces doivent être prises au sérieux : "Ces menaces de mort sont le résultat direct de la licence accordée à ceux qui veulent changer l'Amérique elle-même en supprimant le premier amendement", a déclaré le président de l'ACEA, Marc Murphy, également ancien procureur et aujourd'hui professeur de droit. "Adam est l'un des meilleurs. Il continuera à dessiner. Mais des menaces comme celle-ci envoient un message dangereux à tous ceux qui veulent s'exprimer, comme c'est leur droit. Je demande à nos représentants élus et aux tribunaux de veiller à ce que le droit pénal soit appliqué dans cette affaire et à ce que la Constitution et notre droit à la liberté d'expression soient respectés".

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Des cas de dessinateurs qui ont eu des problèmes plus ou moins importants à cause de leurs dessins ou illustrations satiriques. Il y a aussi des histoires d'autres personnes qui, sans être des dessinateurs, ont eu des ennuis pour les avoir partagées.

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