Famine à Gaza

Seleccionar idioma
Famine à Gaza

La famine à Gaza. Caricature du 01/12/2024 dans CTXT

L'UNRWA, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, prévient que la faim à Gaza a déjà atteint un "niveau critique" et que l'arrivée du froid va encore aggraver les conditions de vie déjà désastreuses des Palestiniens.

Depuis des mois, des centaines de personnes, dont des enfants et des femmes, doivent faire la queue, ou simplement se serrer, pendant des heures chaque jour pour essayer d'obtenir un repas. Sans une intervention immédiate, de graves pénuries alimentaires aggraveront la situation, mettant encore plus en danger la vie de personnes dont la survie dépend déjà de l'aide humanitaire.

La classification intégrée de la phase de sécurité alimentaire(IPC), composée de 15 organisations des Nations unies et d'autres agences qui surveillent la faim et la sécurité alimentaire dans le monde, a mis en garde en octobre et début novembre contre la forte probabilité d'une famine imminente dans les zones du nord de la bande de Gaza.

L'organisation rappelle dans son rapport que le 6 octobre 2024, Israël a désigné tout le nord de la bande de Gaza comme zone de combat et a ordonné l'évacuation de toute la population civile.

Le 7 octobre 2024, un porte-parole de l'ONU a déclaré que de nombreuses personnes dans le nord de Gaza étaient "piégées" dans leurs maisons et incapables de fuir la zone de combat. Médecins Sans Frontières (MSF) a également signalé que des membres de son personnel étaient pris au piège à Jabalia, déclarant : "Personne n'est autorisé à entrer ou à sortir ; quiconque essaie est abattu" : "Depuis le début du mois d'octobre 2024, des ordres d'évacuation répétés ont été émis pour le nord de la bande de Gaza.

L'accès à la nourriture est également à un niveau critique et se détériore rapidement. Entre août et septembre 2024, l'indice global des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 11 %, tandis que l'IPC des denrées alimentaires a grimpé de 77 %.

Si l'on compare l'IPC d'avant la crise à celui d'aujourd'hui, on constate une augmentation globale de 283 %, tandis que l'IPC des denrées alimentaires a augmenté de 312 %. Le prix du gaz de cuisine sur le marché noir a augmenté de 2 612 %, celui du diesel de 1 315 %, celui du bois de chauffage de 250 % et celui des couches de 620 %. Parallèlement aux prix extrêmement élevés et croissants des produits de première nécessité, on a assisté à un effondrement total des moyens de subsistance permettant d'acheter ou de troquer de la nourriture et d'autres produits de première nécessité. Les revenus et les possibilités d'emploi ont chuté.

Les attaques contre les installations sanitaires et nutritionnelles et d'autres infrastructures civiles, y compris la détention de personnel médical par les FDI, se sont également poursuivies et accélérées au cours des dernières semaines. Davantage d'infrastructures civiles ont été détruites et la situation en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène est également considérée comme critique, avec de nouvelles menaces liées à l'arrivée de l'hiver et aux inondations attendues.

Les terroristes psychopathes qui composent l'armée israélienne ne cachent pas leurs intentions et s'enregistrent fièrement en train de commettre toutes sortes de crimes et de délits. Ils n'hésitent pas à diffuser des images d'eux-mêmes en train de détruire de la nourriture, comme dans cette vidéo où l'on voit des soldats d'occupation israéliens souriants brûler des réserves de nourriture et d'eau destinées à la population du quartier de Shuja'iyya, à l'est de Gaza.

L'ONG World Central Kitchen (WCK) a suspendu ses activités et quitté Gaza après une nouvelle attaque israélienne directe au cours de laquelle trois de ses membres ont été tués. En avril, l'armée israélienne avait déjà tué sept autres membres de WCK.

Il aura fallu plus d'un an et des dizaines de milliers de morts pour que certains se rendent à l'évidence de cette honteuse catastrophe humanitaire à laquelle personne ne semble vouloir mettre fin. Ainsi, Amnesty International a déjà eu le courage de dire qu'Israël commet un génocide contre la population palestinienne de Gaza.

Son rapport du 5 décembre, intitulé"C'est comme si nous étions des sous-hommes" : Le génocide israélien contre la population palestinienne de Gaza, documente la façon dont Israël a plongé la population palestinienne de Gaza "dans un enfer de destruction de façon éhontée, continue et avec une impunité absolue".

Articles connexes