10 ans après la disparition forcée du journaliste et caricaturiste Prageeth Eknaligoda
Vidéo d'Amnesty International. La voix est celle de Sandya, la femme de Prageeth Eknaligoda , qui se rappelle le jour de sa disparition.
Le journaliste et caricaturiste Prageeth Eknaligoda a quitté son travail à Colombo dans la nuit du 24 janvier 2010, en disant qu'il allait rencontrer un vieil ami et qu'il rentrerait bientôt chez lui.
Un collègue a appelé le téléphone portable de Prageeth à 20h30, il a dit avoir entendu un bruit étrange avant d'être coupé. C'est la dernière fois que j'ai entendu parler de lui. Il avait 50 ans à l'époque. C'était deux jours avant l'élection présidentielle au Sri Lanka.
Le cas de Prageeth n'est pas unique, mais il est emblématique grâce au travail de sa femme, qui est devenue une militante infatigable réclamant justice pour les dizaines de milliers de disparitions forcées au Sri Lanka Sri Lanka.
Sandya en 2012 avec une photo du jour de son mariage.
De nos jours, sa famille elle a mis en place un exposition de dessins pour continuer à se souvenir de lui.
Photos Wikalpa.org - @vikalpavoices
LES VANS BLANCS
L'île du Sri Lanka, connue sous le nom de Ceylan jusqu'en 1972, est en proie à une guerre civile qui a débuté en 1983 et s'est terminée en mai 2009. Elle a opposé les Tamouls aux Cinghalais. La guerre a fait entre 70 000 et 100 000 morts, quelque 250 000 réfugiés tamouls, car beaucoup d'autres ont fui l'île, et un nombre inconnu de personnes, certaines estimations parlent de 200 000, qui ont tout perdu et/ou ont souffert de la famine.
En 2009, certains groupes ont signalé que le gouvernement continuait à persécuter tous les Tamouls de Colombo au motif qu'ils pourraient constituer une menace pour la sécurité nationale. D'où les rumeurs de camionnettes blanches.
Aujourd'hui encore, on parle d'escadrons de la mort, d'assassinats et d'enlèvements avec des camionnettes blanches dans lesquelles on fait disparaître des dissidents et des journalistes.
Mlus de six ans sans trace du caricaturiste Prageeth Eknaligoda
Prageeth travaillait sur une enquête concernant l'utilisation présumée d'armes chimiques contre des civils par l'armée sri-lankaise dans la lutte contre les séparatistes tamouls. Sa femme croit toujours que cela peut être lié à sa disparition.