Un des dessins animés de la série "La vie à l'époque du coronavirus" par Ahmed Kabir Kishore (Bangladesh).
Le RAB, le bataillon d'action rapide du Bangladesh, a arrêté le caricaturiste Ahmed Kabir Kishore . Ont également été arrêtés l'écrivain Mushtaq Ahmed et deux autres personnes, Didarul Islam Bhuiyan, militant d'une plateforme appelée "Rashtrachinta", et l'homme d'affaires Minhaz Mannan Emon, dans le cadre de l'affaire controversée de la Loi sur la sécurité numérique (DSA), dont beaucoup affirment qu'elle est utilisée contre la liberté d'expression.
Ils sont accusés de publier des messages anti-gouvernementaux sur Facebook et, selon certaines interprétations, de diffuser des canulars sur la pandémie de coronavirus. On parle ensuite de 9 à 11 détenus, selon les personnes qui racontent l'histoire.
Les premières nouvelles concernant l'arrestation de ces personnes sont apparues sur quelques pages comme celle-ci . Peu de temps après, différentes versions et lectures de ce qui s'est passé pouvaient être lues sur autres médias. Enfin, la nouvelle a été diffusée par en anglais par EFE. Selon l'agence, selon les mots de l'officier de police de Dhaka, Monirul Islamce sont les raisons de l'arrestation :
"Ils publiaient sur Facebook des messages sur notre Père de la Nation, la guerre de libération et répandaient des rumeurs sur la pandémie de coronavirus. Ils ont porté atteinte à l'image du pays et du gouvernement et ont semé la confusion parmi la population au sujet de la pandémie".
Dans certains des dessins humoristiques de Ahmed Kabir Kishore ils soulignent et critiquent, entre autres, l'inégalité et les privilèges de l'élite, ainsi que certaines erreurs dans la gestion de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de coronavirus au Bangladesh.
Source des caricatures @ikhtisad
La ligne fine
Quand ici, de quelques collectifs, est proposé lorsque certains groupes réclament une législation visant à limiter la propagation des canulars en sanctionnant les entreprises, les partis, les institutions, les médias ou les influenceurs qui profitent ou bénéficient d'une manière ou d'une autre de la désinformation, il est inévitable de rappeler les cas où cette charte, censée être pleine de bonnes intentions, peut finir par être utilisée par les gouvernements pour restreindre les libertés fondamentales et comme outil pour faire taire les critiques et les opinions légitimes.
Quoi qu'il en soit, les crimes qui doivent être prouvés comme cause directe de la diffusion consciente de fake news doivent être clairement définis et délimités. Comme les infractions à la santé publique.
Un bon exemple pourrait être les Samoa. Pendant l'épidémie mortelle de rougeole de 2019 était arrêté un éminent (sic) activiste anti-vaccin local. Edwin Tamasese a été arrêté le jeudi 5 novembre accusé d'incitation contre les ordres de vaccination du gouvernement. Il risquait une peine de prison pouvant aller jusqu'à deux ans.
En rapport, plus de 140 cas dans différents pays.
L'humour en difficulté, recueil de cas (III)
Des cas de caricaturistes qui ont eu des problèmes d'une certaine importance à cause de leurs caricatures ou illustrations satiriques. Il y a aussi quelques histoires d'autres personnes qui, sans être des dessinateurs, ont eu des ennuis pour les avoir partagées.