La lente et éternelle agonie des caricatures dans les médias traditionnels
Pages d'opinion de quatre journaux canadiens sans caricatures.
Le caricaturiste Graeme MacKay (Ontario, 1968) compte sur sa page Facebook que quatre des grands journaux canadiens du groupe Postmediale Calgary Herald, la Gazette de Montréal, le Ottawa Citizen et le Regina Leader Post ont publié des photos d'archives à la place traditionnelle des caricatures éditoriales dans leurs pages d'opinion.
Selon le caricaturiste, cela n'est pas dû à un manque de contenu satirique disponible, mais à des coupes budgétaires.
L'abandon des caricatures permet aux journaux d'économiser entre 15 et 20 dollars sur le travail en freelance, mais les rédacteurs en chef ignorent le fait que les caricatures sont souvent la première chose que les lecteurs voient dans leurs pages dessins humoristiques sont souvent la première chose que les lecteurs recherchent dans leurs journaux. Elle encourage également ses lecteurs à faire savoir à ces journaux que cette tendance à éliminer les caricatures est inacceptable.
Qu'est-ce qu'une caricature éditoriale ?
L'illustrateur et dessinateur de Cincinatti Kevin Necessary a publié cette courte histoire de la bande dessinée en essayant d'expliquer ce qu'est, selon lui, une bande dessinée éditoriale.
J'ai essayé de trouver des références plus détaillées sur ces coupures de presse (je cherche toujours), mais je n'ai pas réussi à trouver une source fiable et proche qui en parle. Je ne sais pas si ce groupe de médias a décidé de se débarrasser des dessins animés pour de bon ou si c'est juste une chose temporaire.
L'année dernière, le groupe Postmedia s'était déjà excusé et avait annulé la publication d'un strip syndiqué qui paraissait dans trois de ses journaux après une controverse sur une blague jugée offensante. Des dizaines de médias au Canada ont suivi l'exemple et ont annulé la publication de la série de bandes dessinées "Close to Home" du dessinateur américain John McPherson à cause d'un dessin sur le Lone Ranger et Tonto.
Plus de médias, moins d'espace pour les caricatures
Bien que, de temps en temps, il y ait des articles d'opinion plutôt délirants d'auteurs américains qui prédisent et/ou garantissent les disparition définitive des dessins animés des pages des médias traditionnels, il est bien évident que les caricatures (dans leur version habituelle, plus "éditoriale") ne connaissent pas leur meilleur moment alors qu'elles jouissent d'une bonne santé sur Internet, du moins en termes de viralisation et de nombre de lecteurs nouveaux et réguliers. La question de remplir le réfrigérateur en dessinant des carrés pour le marché aux puces numérique est une autre question.
En Espagne, tout est encore un peu pareil. En 2017 et 2018 quelques uns sont tombés on ne constate généralement pas d'augmentation du nombre de dessinateurs et d'auteurs. Tout au plus, nous assistons au remplacement des principaux dessinateurs lorsqu'ils meurent, prennent leur retraite ou en raison d'un changement brusque de la ligne éditoriale.
Les médias qui ont tué
leurs caricatures
En 2019, le New York Times a cessé de publier des caricatures politiques dans son édition internationale coïncidait avec l'édition nationale, où il n'y avait pas de caricatures. Le 1er juillet, elle a dit adieu à la satire et aussi à deux de ses caricaturistes, Patrick Chappatte y Heng Kim Song.
D'autres médias ont choisi de se débarrasser des caricatures après une certaine controverse. En 2020, le journal local, The Laconia Daily Sun (Laconia, New Hampshire), a annoncé qu'il cessait de publier des caricatures éditoriales suite à des plaintes concernant la publication de ce dessin animé par Mike Luckovitch.
La même année, la ville de Florence, Caroline du Sud Nouvelles du matin de Florence, en Caroline du Sud, a décidé d'arrêter définitivement les caricatures après un dessin de Gary McCoy sur l'avortement et les Noirsa provoqué quelques plaintes. À cette occasion, le rédacteur en chef n'y a pas réfléchi et a écrit que les caricatures "sont remplaçables".
Toujours en 2020, le quotidien colombien Vanguardia a envoyé trois de ses caricaturistes en voyage : Edilberto Ardila "Argon", Diego García "Diego Cartoon" et César Almeyda "Kékar ", ce dernier publiant dans les pages de Vanguardia depuis pas moins de 45 ans. La triste réalité est qu'en dehors du fait que vous gagnez très peu, lorsque vous êtes licenciés il n'y a plus rien.
La raison du licenciement de ses caricaturistes est "la situation difficile de baisse de revenus à laquelle est confrontée la presse écrite, aggravée par la pandémie". C'est ainsi qu'ils s'expriment dans un éditorial intitulé "Notre éternelle gratitude".
Pourquoi plus personne ne veut être caricaturiste ?
C'est la question que se pose Nick Newman, rédacteur en chef des caricatures du Spectator, sous la forme d'une affirmation.