Caricature du Belge Steven Degryse,"Lectrr", 23 janvier 2020
L'association des entreprises chinoises en Belgique et au Luxembourg a publié une note dans laquelle elle estime que l'image de Lectrr, publiée en sur son site web et sur Twitter le 23 janvier, et également dans le journal De Standaard,"insulte la Chine et blesse sérieusement les sentiments du peuple chinois". Ils ajoutent que"la satire est inappropriée et offensante pour nous et d'autres personnes dans diverses communautés à travers le pays".
Les entreprises exigent que le journal et le dessinateur se reprochent immédiatement leur erreur et présentent des excuses publiques au peuple chinois.
"Nous exigeons que le journal et le dessinateur se reprochent immédiatement cette erreur et présentent des excuses publiques au peuple chinois."
Cette histoire est presque une copie carbone de celle d'il y a quelques jours. Le fait est qu'en Chine, ils ne supportent pas que l'on touche à leur drapeau.
Même le dessin animé a la même approche graphique, qui n'est pas farfelue et est déjà très exploitée, d'ailleurs.
Dans la réprimande adressée au journal belge, même le texte du communiqué est presque identique à celui de la note sur le cas danois. La différence est qu'il est un peu plus long et qu'il apporte quelques nuances à ses plaintes.
La déclaration dit que la publication de la caricature prône la culture de l'intolérance et perpétue la rhétorique xénophobe, sur la liberté d'expression ils font une interprétation particulière :
"La liberté d'expression ne doit pas se faire au prix du préjudice causé à d'autres pays et à d'autres personnes, et ne doit certainement pas être un prétexte pour insulter la Chine et le peuple chinois."
"Nous comprenons la liberté d'expression, mais nous savons clairement que la liberté n'est pas absolue, des frontières et des restrictions doivent être appliquées.
La perception du nouveau coronavirus par la société européenne peut provoquer une panique inutile à propos de la maladie et des inquiétudes concernant la santé et la sécurité publiques. La satire génère également l'isolement et la discrimination et viole le code de conduite du journalisme".
M. Lectrr, qui contribue à plusieurs publications belges, a déclaré qu'il ne se sent pas mis sous pression par les réactions négatives.
"Je crois que la liberté d'expression est importante et je continuerai à faire des caricatures sur le virus, je ne ressens aucune pression pour arrêter", a-t-il déclaré au journal néerlandais basé à Anvers HLN.
En rapport, plus de 140 cas dans différents pays.
L'humour en difficulté, un recueil de cas (III)
Des cas de caricaturistes qui ont eu des problèmes d'une certaine importance à cause de leurs caricatures ou illustrations satiriques. Il y a aussi quelques histoires d'autres personnes qui, sans être des dessinateurs, ont eu des ennuis pour les avoir partagées.