Le caricaturiste Steve Bell nie les accusations d'antisémitisme qui pèsent sur sa caricature rejetée par le journal The Guardian

 
Le caricaturiste Steve Bell nie les accusations d'antisémitisme qui pèsent sur sa caricature rejetée par le journal The Guardian

Le journal The Guardian a refusé de publier cette caricature de Steve Bell, datée du mercredi 7 juin, qui critique l'assassinat de l'infirmière bénévole palestinienne Razan al-Najar par un tireur d'élite de l'armée israélienne le 1er juin.

La caricature montre Theresa May assise à côté du président israélien Benjamin Netanyahu devant une cheminée à l'intérieur de laquelle brûle Razan al-Najar. Cette scène correspond à une rencontre récente entre les deux dirigeants.

Selon des fuites de courriels, la caricature a été censurée par le Guardian, qui aurait refusé de parler à Steve Bell, en utilisant les accusations habituelles d'"antisémitisme".

Dans deux courriels adressés à des journalistes et reproduits par le HuffPost UK, Steve Bell affirme avoir été "injustement trahi". Suite aux critiques de la rédactrice en chef du journal, Katharine Viner, le dessinateur a nié avoir utilisé des messages antisémites.

je ne comprends pas les critiques à l'encontre de la caricature où l'on commence à parler de "cuisinières à bois", de "fours", d'"holocauste" ou de toute autre absurdité liée aux nazis. Je n'avais pas l'intention d'associer les thèmes de l'assassinat en masse des Juifs d'Europe et de Gaza.

Il s'agit d'une cheminée devant laquelle les visiteurs VIP de Downing Street sont toujours représentés (voir page 12 du Times d'aujourd'hui), et la figure de Razan al-Najar brûle dans la cheminée. Il s'agit d'une photo bien connue d'elle, qui devient emblématique dans tout le monde arabe, et le fait qu'elle brûle est bien sûr symbolique. Elle est morte, elle a été abattue par les FDI alors qu'elle exerçait son métier de médecin.

La caricature est sensible, elle n'est pas de mauvais goût, elle n'est pas irrespectueuse et elle ne contient certainement pas de tropes antisémites. Elle aurait dû être publiée telle quelle, mais si vous persistez à ne pas la publier, je me sens obligé d'essayer de sauver quelque chose de ce fiasco".

Steve Bell (1951) dessine pour The Guardian depuis 1981.

L'antisémitisme a toujours été le fourre-tout pour tenter de faire taire toute critique, satire ou opinion, même s'il n'y a pas d'intention de répandre des préjugés ou des messages de haine à l'égard des Juifs.

Le 15 mai, un journal allemand a licencié son dessinateur, l'accusant d'avoir "utilisé des stéréotypes antisémites dans une caricature".

Merci à Samuel pour cet avertissement.

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