Cette histoire, que vous pouvez lire ici, connaît un dénouement et se termine une fois de plus par une baisse de pantalon de la part d'un journal.
Le Buffalo News a finalement cédé à la pression de la communauté juive et s'est excusé auprès du Centre Chabad pour la vie juive et d'autres groupes et membres de la communauté pour avoir publié cette caricature d'Adam Zyglis, comme l'exigeait la communauté juive.
Dans ses excuses, illustrées par l'image de deux bougies allumées sur fond noir, il met l'accent sur une chose que je trouve encore plus ridicule et tordue : la diffamation du sang.
La diffamation du sang
Le journal établit un lien entre la caricature et ce que l'on appelle la"diffamation du sang", une allusion à des rituels supposés du Moyen-Âge, qui sont aujourd'hui cités comme des allégations antisémites et par lesquels les Juifs sont faussement accusés d'assassiner des enfants chrétiens ou d'autres gentils, pour utiliser leur sang dans des rituels religieux.
Je suppose que ce carambolage médiéval est dû au fait que certaines personnes qui ont écrit aux médias ont fouiné et inventé un lien avec l'Holocauste, bien sûr, et ont fini par intégrer tout cela.
Aujourd'hui, les criminels s'obstinent à se présenter comme des victimes tout en continuant à massacrer la population palestinienne. Cette fois, le nettoyage ethnique n'est pas une légende "antisémite". Les personnes tuées par Israël en Palestine s'élèvent aujourd'hui à plus de 30 000, dont au moins 12 000 enfants.
L'étoile de David
Un autre élément qui a servi à convaincre les médias de baisser la tête et de s'agenouiller est l'utilisation de l'étoile de David. Apparemment, ils continuent de croire qu'il s'agit d'un symbole intouchable qui ne peut être manipulé que par Israël au point de l'apposer sur son drapeau. Une fois de plus, les symboles nationaux et leur sacralisation l'emportent sur la liberté d'expression, comme dans les "meilleures" théocraties.
Cette fois-ci, au moins, la tête du caricaturiste n'a pas roulé et ses dessins continuent d'être publiés dans le journal. C'est déjà ça.
Voici le texte des excuses du Buffalo News :
Le comité de rédaction : Des excuses
"Une caricature politique que nous avons publiée le 26 décembre a profondément blessé de nombreux Juifs de notre région et d'ailleurs. Aujourd'hui, nous comprenons mieux pourquoi cette douleur existe et nous nous excusons auprès de ceux que nous avons blessés.
Notre échec est dû à un manque d'attention à l'histoire et à la nuance, et non à l'hostilité. Certes, l'intention de la caricature était controversée. Elle visait à critiquer le président Biden pour n'avoir pas fait assez pour contenir Israël alors que le nombre de morts civils à Gaza augmentait. Mais elle utilisait des images telles que des crânes, du sang et l'étoile de David. Nous n'avions pas réalisé que ces images seraient des déclencheurs pour de nombreux Juifs. Aujourd'hui, nous le savons et nous comprenons pourquoi.
Nous pensions que l'étoile serait perçue comme une représentation d'Israël, mais nous n'avions pas suffisamment pris en compte ses connotations plus larges de culture et d'ethnicité. Rétrospectivement et après de nombreuses discussions, nous comprenons que son utilisation de cette manière ne pouvait que causer une douleur significative. Nous n'avions pas l'intention de le faire, mais nous l'avons fait.
Nous ne comprenions pas non plus la signification du sang dans le judaïsme ni le concept de "diffamation par le sang". L'image de crânes ensanglantés s'écoulant d'un robinet a éveillé un souvenir profond et terrible chez de nombreux Juifs. Nous ne connaissions pas l'histoire de la diffamation du sang. Et nous n'avions pas réfléchi à la manière dont l'image des robinets pouvait faire écho à l'Holocauste.
Nous avons beaucoup appris ces derniers jours et nous sommes déterminés à poursuivre notre apprentissage. Nous avons eu une réunion ouverte et productive avec les dirigeants de la communauté juive de Buffalo et nous attendons avec impatience d'en avoir d'autres. Les Juifs de l'ouest de l'État de New York font partie intégrante de notre région ; nous apprécions leur présence, leurs contributions et leur amitié. Nous regrettons d'avoir causé tant de douleur.
L'humour en difficulté, une collection de cas (III)
Des cas de dessinateurs qui ont eu des ennuis plus ou moins importants à cause de leurs dessins ou de leurs illustrations satiriques. Il y a aussi des histoires d'autres personnes qui, sans être des dessinateurs, ont eu des ennuis pour les avoir partagées.
